![]() | Les muscles du cheval, tout comprendre sur leur mécanisme |
Le mécanisme des muscles
Les forces mécaniques, transmises aux os par des tendons élastiques, permettent la station debout du cheval, qui impose de lutter contre les effets de la pesanteur, et la propulsion dans ses déplacements. Elles proviennent de la contraction des muscles qui mobilisent les pièces osseuses du Le squelettesquelette.Ces pièces osseuses se déplacent les unes par rapport aux autres grâce aux articulations maintenues par les tendons, généralement très longs, qui ont la possibilité de coulisser sur les synoviales tendineuses (systèmes équivalent à la mécanique d'une poulie). Que cela soit pour la station debout ou les mouvements, tous sont contrôlés et parfaitement coordonnés par le système nerveux central de l'équidé.Il existe deux types de muscles rouges, les muscles rouges sombres, riches en myoglobine, permettent les contractions plutôt lentes et servent principalement au maintien du cheval en station, le deuxième type concerne les muscles d'un rouge plus clair utilisés à la locomotion en produisant une contraction rapide.
La récupération musculaire
Pour donner l'énergie nécessaire à la contraction musculaire, les muscles de la locomotion se servent du glucose, sans aucune intervention de l'oxygène. Lors de la contraction, ils libèrent de l'acide lactique qui passe dans le sang, pour ensuite être captées par les cellules hépatiques. Pour finir, les cellules hépatiques oxydent une partie de cet acide lactique en gaz carbonique et en eau, puis se sert de l'énergie produite par cette oxydation pour reformer du glucose qu'elles libèrent dans le sang.Dans le cas d'un effort prolongé, la contraction musculaire doit impérativement être entretenue par un échange permanent entre le foie qui resynthétise le glucose et les muscles qui libèrent l'acide lactique. Il s'agit donc d'un cycle, véhiculé par le sang, entre le foie et les muscles.Le facteur qui limite l'effort musculaire est produit par l'accumulation de l'acide lactique au sein des cellules musculaires, et reste à la base de toute la physiologie et la pathologie sportive. En effet, cette accumulation finit par rendre le relâchement musculaire impossible lorsque les cellules se tétanisent et le cheval, fatigué, voit ses muscles se tuméfier, se contracturer et devenir douloureux.A ce stade, l'effort musculaire n'est plus permis et il faut attendre que la circulation sanguine réussisse à évacuer l'acide lactique, que le foie reconvertisse cet acide en glucose et, enfin, que les cellules musculaires capte le glucose nécessaire, pour que le muscle retrouve toute ses aptitudes fonctionnelles. En clair, la récupération musculaire passe obligatoirement par le repos.
Les fibres et les tendons
Chaque muscle du cheval est composé d'un certain nombre de fibres. Pendant la contraction musculaire, il y a un raccourcissement des fibres qui ne dure que quelques millièmes de seconde. L'intensité de la force déployée par un muscle est le résultat du nombre de fibres qui sont stimulées à un instant précis par les fibres nerveuses. Un mouvement continu ou une position soutenu en station sont le résultat de la répétition des contractions qui se suivent sous forme de salves successives.Mais si les gestes ont une allure progressive, c'est grâce à l'interposition du tendon, un système amortisseur, entre les fibres musculaires qui génèrent la force de déplacement et les pièces osseuses du Le squelettesquelette qui sont des leviers passifs.
C'est la fraction élastique du tendon qui contribue à rendre le mouvement continu, en effet sans son intermédiaire chaque mouvement serait saccadé ou vibratoire. Toutefois, l'élasticité des tendons est limitée et si on soumet l'un d'eux à une trop grande force, il va se distendre au-delà de sa limite de résistance, se déformer, perdre son élasticité et même se rompre.Les accidents provoquant des tendinites chez le cheval sont souvent causés par la destruction des fibres élastiques soumis à un effort mécanique qui excède les limites de leur résistance. Ici encore, l'entraînement, qui développe le nombre des fibres élastiques du tendon, permet une augmentation de leur résistance et limite le risque de tendinites. Mais même si l'entraînement du cheval adulte permet la formation de fibres inextensibles de collagène, l'augmentation des fibres élastiques n'est possible que chez le jeune cheval.
Cliquez sur une image pour l'agrandir, la touche « ESC » (ou echappe) permet de fermer la fenêtre de zoom. Pour aller à l'image suivante ou précédente, vous pouvez utiliser les flèches de déplacement de votre clavier.
Accès rapide
Pour accéder rapidement à une rubrique du site, sélectionnez dans le menu ci-dessous celle qui vous intéresse, vous pourrez ensuite affiner votre recherche.Voir aussi
Quelques pages qui peuvent vous séduire...Les différentes mensurations, indispensables pour bien équiper un cheval
La détermination de l’âge d'un cheval grâce à sa dentition
L’appareil circulatoire, le moteur indispensable du cheval
Le pas, la plus lente des allures du cheval
Le signalement pour l'identification d'un cheval
Les robes mélangées portées par des chevaux de plusieurs couleurs
L'appareil reproducteur de la jument et son cycle œstral
L’appareil génital de l'étalon et de la jument
Les muscles du cheval, tout comprendre sur leur mécanisme
Les robes selon l'ancienne nomenclature avant celle de 2011