Une race qui a un statut de trésor national dans son pays |
Nommé aussi « Anglo Arabe Hongrois » ou « Gidran Arabian », le Gidran, est une race développée au XIXème siècle, qui serait issue d'une jument Arabe pleine d'un étalon de type Siglawi qui fut transférée au Haras de Balbona. Elle donnera naissance à un poulain, nommé Gidran, qui est considéré comme l'étalon fondateur de la race.
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Auteur | Claudie Quénéhen Ouadah © Reproduction Interdite |
L'élevage débutera en 1816 au Haras National de Mezohegyes, où deux autres races de Hongrie sont également élevées, le Nonius et le Furioso. Les chevaux nés de l'étalon Gidran seront croisés entre eux pendant des dizaines d'années pour ancrer le type demi-sang Arabe à la race. Afin d'augmenter sa taille et d'obtenir la robe souhaitée, les individus n'ayant pas une couleur alezane ou trop petits ne seront pas conservés, et grâce un apport alimentaire adapté, l'objectif sera atteint après plusieurs générations. Ainsi, en 1850, la majorité des chevaux alezans élevés au Haras National de Mezohegyes seront de la lignée Gidran.
Influencé, en 1855, par le Nonius et un apport de sang Arabe, ce dernier comptant pour un tiers, mais également par des juments transylvaniennes, espagnoles et hongroises, le Gidran sera croisé avec le Pur Sang, originaire de Hongrie ou d'Espagne, à partir de l'année 1860, et ce, pendant plus de 30 ans. Mais le résultat fut décevant, car le Pur Sang transmettra un mauvais tempérament à la race.
C'est en 1885 que la race sera enfin reconnue par le ministère de la Défense de Hongrie et que le Stud-book sera créé. Au début du XXème siècle, la race constituera une des cinq lignées élevées au Haras National de Mezohegyes. Par la suite, le Gidran est exporté vers le Japon pour servir d'améliorateur aux races de chevaux du pays.
Comme beaucoup d'autres races, le Gidran connaîtra un déclin au cours de la Première Guerre Mondiale (1914 à 1918). La reconstitution de la race, devenue indispensable, la Hongrie décide de croiser le Gidran avec l'Arabe et le Kisber, ce qui permettra sans doute d'endiguer le problème de tempérament acquis suite aux croisements avec le Pur Sang. Répertorié en trois lignées distinctes, le cheptel sera transféré Haras National de Dalmand. Malgré sa présence dans plusieurs élevages, dont celui de Radovec en Croatie et de Kladruby en Bohême, l'effectif du Gidran continuera de diminuer dangereusement.
Par la suite, le Gidran est exporté en Europe de l'Est pour participer à des compétitions de saut d'obstacles ou améliorer d'autres races, notamment pour le développement du Malopolski en Pologne.
Essentiellement croisé avec l'Arabe Shagya, le Pur Sang et le Kisber de 1950 à 1960, des juments de la race, aux caractéristiques rustiques, vont être installées, au cours de l'année 1976 et 1977, dans un élevage créé par l'OTAF (Inspection nationale de l'agriculture et de l'élevage), suivi par l'importation de deux étalons originaire de Bulgarie, dans l'objectif d'augmenter les effectifs. Peu à peu, l'élevage va s'orienter vers un cheval plus polyvalent et plus harmonieux.
Mais rien n'y fait, malgré un regain d'intérêt dans les années 1990, le Gidran reste, en Hongrie, la race possédant le plus faible effectif en 1996. Et la cessation de l'échange de reproducteurs, en 1989, avec la chute du communisme, ne va rien arranger. C'est au cours de la même année qu'une association sera mise en place. Après l'aboutissement, en 2005, d'un travail de détermination des lignées des juments de la race, un Stud-book officiel sera publié.
Avec environ 320 individus en Hongrie, 50 en Roumanie, 70 à 75 en Croatie et 20 en Bulgarie, le Gidran, qui a un statut de trésor national dans son pays, est culturellement important, c'est pour cette raison qu'il est indispensable de préserver cette race devenue rare. Avec sans doute pas plus de 500 individus au total, les mesures prises doivent absolument se révéler efficaces.
Influence de la lignée Sligawi, la couleur de sa robe est alezane dans les élevages de Hongrie, mais, en Roumanie certains individus peuvent être bais ou gris clairs, toutefois, il semblerait que toutes les robes unies soient possibles. Les crins de sa crinière et de sa queue, attachée haut, sont fournis.
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Auteur | Claudie Quénéhen Ouadah © Reproduction Interdite |
Sa tête fine et petite présente un profil rectiligne avec de grands yeux, un front large et de petites oreilles, son encolure bien attachée est musclée, ses épaules musclées sont inclinées, son poitrail large est profond, son garrot est saillant, son dos droit est fort, ses côtes sont arrondies, sa croupe courte est puissante, ses membres musclés sont forts, ses articulations sont robustes, ses canons sont courts et la corne de ses sabots est dur.
Solide et élégant, le Gidran est décrit comme un cheval vif, qui est réputé pour son adaptation aux conditions climatiques parfois difficiles de la Hongrie.
La race, qui a longtemps eu un tempérament très mauvais, serait de nos jours jugée plus docile, toutefois, il semblerait qu'il reste fougueux et qu'il est parfois difficile à canaliser.
Bien entendu, le Gidran a également de grandes qualités, comme le courage, la rapidité, l'agilité et l'endurance au travail.
La race est principalement élevée dans les régions du nord dans le Comitat de Békés en Croatie et dans la région de Sofia en Hongrie.
Se déclinant en deux types, le Gidran peut être utilisé sous la selle, à l'attelage et à la traction légère, il peut même réaliser de petits travaux pour la ferme. Les plus légers de la race sont généralement employés dans les sports équestres, tandis que les plus lourds sont dédiés à l'attelage.
Considéré comme un cheval sportif de qualité, il est toutefois déconseillé aux cavaliers inexpérimentés, même dans le domaine du loisir équestre. Très performant en saut d'obstacles, où il a obtenu quelques résultats à l'échelle internationale, il ne figure pas pour autant dans le classement de haut niveau de la WBFSH.
En Croatie, il est aussi employé pour des cérémonies traditionnelles où il devient un attrait touristique.
Le Gidran est tout à fait apte à la pratique des courses de chevaux.
AuteurAu cours de son évolution, ces quelques 14 dates ont marqué l'histoire du Gidran.
Il y a 23 relevés disponibles pour cette section, dont vous trouverez le détail ci-dessous. Le relevé le plus faible affiche un résultat de 118 sujets pour l'année 1994, tandis que le plus grand est de 356 individus en 2017.
1983 | 212 |
1986 | 220 |
1994 | 118 |
1996 | 125 |
1998 | 229 |
2000 | 182 |
2001 | 184 |
2002 | 177 |
2003 | 177 |
2004 | 174 |
2005 | 224 |
2006 | 223 |
2007 | 275 |
2008 | 266 |
2009 | 278 |
2010 | 321 |
2011 | 333 |
2012 | 319 |
2013 | 278 |
2014 | 294 |
2015 | 328 |
2016 | 351 |
2017 | 356 |
Il y a 23 relevés disponibles pour cette section, dont vous trouverez le détail ci-dessous. Le relevé le plus faible affiche un résultat de 12 sujets pour l'année 1983, tandis que le plus grand est de 37 individus en 2017.
1983 | 12 |
1986 | 18 |
1994 | 18 |
1996 | 23 |
1998 | 29 |
2000 | 32 |
2001 | 34 |
2002 | 27 |
2003 | 27 |
2004 | 24 |
2005 | 24 |
2006 | 23 |
2007 | 25 |
2008 | 22 |
2009 | 33 |
2010 | 31 |
2011 | 29 |
2012 | 21 |
2013 | 19 |
2014 | 19 |
2015 | 34 |
2016 | 35 |
2017 | 37 |
Il y a 23 relevés disponibles pour cette section, dont vous trouverez le détail ci-dessous. Le relevé le plus faible affiche un résultat de 100 sujets pour l'année 1986, tandis que le plus grand est de 319 individus en 2017.
1983 | 200 |
1986 | 100 |
1994 | 100 |
1996 | 102 |
1998 | 200 |
2000 | 150 |
2001 | 150 |
2002 | 150 |
2003 | 150 |
2004 | 150 |
2005 | 200 |
2006 | 200 |
2007 | 250 |
2008 | 244 |
2009 | 245 |
2010 | 290 |
2011 | 304 |
2012 | 298 |
2013 | 259 |
2014 | 275 |
2015 | 294 |
2016 | 316 |
2017 | 319 |
Il y a 17 relevés disponibles pour cette section, dont vous trouverez le détail ci-dessous. Le relevé le plus faible affiche un résultat de 86 sujets pour l'année 1986, tandis que le plus grand est de 304 individus en 2011.
1986 | 86 |
1994 | 86 |
1996 | 102 |
1998 | 144 |
2000 | 150 |
2001 | 150 |
2002 | 150 |
2003 | 150 |
2004 | 150 |
2005 | 200 |
2006 | 200 |
2007 | 250 |
2008 | 244 |
2009 | 245 |
2010 | 290 |
2011 | 304 |
2012 | 298 |
Il y a 17 relevés disponibles pour cette section, dont vous trouverez le détail ci-dessous. Le relevé le plus faible affiche un résultat de 60 sujets pour l'année 1983, tandis que le plus grand est de 100 individus en 1996.
1983 | 60 |
1986 | 80 |
1994 | 86 |
1996 | 100 |
2000 | 100 |
2001 | 100 |
2002 | 100 |
2003 | 100 |
2004 | 100 |
2005 | 100 |
2006 | 100 |
2007 | 100 |
2008 | 100 |
2009 | 100 |
2010 | 100 |
2011 | 100 |
2012 | 100 |
Hongrie Le pays détenteur d'un des plus célèbres haras |
Association for Recovery and Development of Pleven and Gidran Un organisme de gestion du Gidran en Bulgarie | |
Hungarian Horse Association of America Un organisme de gestion du Gidran aux États Unis |
Toutes les races du monde - Édition Delachaux et Niestlé 2014 - Par Élise Rousseau et Yann Le Bris - 543 pages - Page 236 | |
The Original Horse Bible - The Definitive Source for All Things Horse - Par Moira C. Reeve et Sharon Biggs - Édition i5 Publishing 2011 - 544 pages - Page 441 | |
The Ultimate Guide to Horse Breeds - Andrea Fitzpatrick - Book Sales - 2016 - 448 pages - Page 50,116,150,151 | |
Wikipédia - Wikimedia Foundation Inc. - Encyclopédie libre - Site internet https://fr.wikipedia.org/wiki/Gidran | |
Breeds of Livestock - Oklahoma State University - Department of Animal Science - http://afs.okstate.edu - Site internet http://afs.okstate.edu/breeds/horses/gidran/index.html | |
GeoNames - Base de données géographiques - https://www.geonames.org - Site internet https://www.geonames.org/countries/HU/hungary.html | |
Système d'Information sur la Diversité des Animaux Domestiques - DAD-IS FAO - http://www.fao.org - Enquête sur les races de la FAO | |
European Farm Animal Biodiversity Information System (EFABIS) - Source de données européennes sur les races - FabisNet - Source de données européennes DAD-IS |