Une race qui remonte à la préhistoire |
Grâce à des ossements datés du paléolithique inférieur, Il est possible d'affirmer que le Cheval de Montagne du Pays Basque est présent depuis la préhistoire, toutefois ses origines demeurent obscures. Probablement issu des petits chevaux d'Europe occidentale, il partagerait ses origines avec la population équine d'Alava.
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Auteur | Claudie Quénéhen Ouadah © Reproduction Interdite |
Le Cheval de Montagne du Pays Basque était autrefois une partie intégrante de la production agricole et son élevage se perpétuera longtemps sur des pâtures communes. Mais la vente des terrains communaux, les progrès de l'agriculture et la déforestation, dès le XVIIIème siècle, amorça le déclin de la race. Même si la zone d'Alava fut moins touchée, la diminution du cheptel de ses deux tiers dans les provinces de Bizkaia et Guipuscoa aura de graves conséquences sur l'effectif.
Lorsque le besoin de chevaux adaptés à une agriculture nouvelle se fut sentir, le gouvernement d'Alava proposa un petit groupe d'étalons composé exclusivement du Pure Race Espagnol importé de Tolède, d'Aranjuez et d'Andalousie, qui fut réparti sur six ou sept lieux de reproduction. Mais le résultat des croisements très décevant sera critiqué, notamment car la procédure ne tenait pas compte des particularités des chevaux de montagne d'Alava, et l'utilisation d'étalons de El Alto Ampurdán fut plus adapté, car les individus étaient plus sobre et de petite taille.
Avec l'augmentation de la demande de chevaux plus lourds destiné à la traction agricole, au cours du XIXème siècle et du XXème siècle, des étalons, dont le Breton, furent occasionnellement croisés avec le Cheval de Montagne du Pays Basque, puis à partir des années 1940 et 1950 les croisements devinrent plus nombreux.
Comme beaucoup de races utilisées pour les travaux des champs, le Cheval de Montagne du Pays Basque connu un déclin sans précédent dans les années 1980, au point que la race fut menacée d'extinction, lors de la généralisation de la mécanisation. Elle serait aujourd'hui éteinte sans un groupe d'éleveurs qui décida de tout entreprendre pour conserver ce cheval, aux multiples qualités, en sollicitant l'aide du Conseil provincial en 1984. Malheureusement, la production de viande fut le seul débouché rationnel pour la race.
Dans le but d'adapter la race à sa nouvelle destinée, le « Diputación Foral de Álava » (Conseil Provincial d'Alava) encouragea l'utilisation de reproducteurs massifs, c'est ainsi que trois étalons Comtois originaire du Royaume Uni furent sélectionné pour les futures croisements. Par la suite l'Ardennais, le Breton, le Comtois et le Belge furent également utilisés. On plaça ces étalons dans deux régions de montagne bien déterminée, soit à Izki et à Bitigarra, et à la suite de cette introduction dans le troupeau, le cheptel connu une nette augmentation de son effectif entre 1984 et 1990, qui passa de 1116 individus à 2066.
Après une forte diminution des exploitations agricoles entre 1990 et 1997, des études sur la morphologie de la race furent entrepris et c'est ainsi que le 21 juillet 1999 le standard fut officiellement approuvée et le Stud-book créé. Mais huit mois plus tard, le 3 mars 2000, le Cheval de Montagne du Pays Basque fut reconnu comme une race autochtone en danger d'extinction.
Symbole vivant de la culture locale et plus particulièrement des montagnes d'Alava, le Cheval de Montagne du Pays Basque, qui doit son existence au marché de l'hippophagie, a permis la création d'une activité économique du territoire montagnard. Par ailleurs le mode d'élevage, qui a évolué, permettra à la majorité des éleveurs de posséder un étalon afin d'être relâché dans les montagnes au printemps pour saillir les juments, au lieu de devoir faire appel à un centre de reproduction.
Même si la race a connu une très nette expansion à la fin du siècle précédent, le Cheval de Montagne du Pays Basque verra son effectif s'accroître beaucoup plus lentement au début du XXIème siècle. En effet, l'effectif de 1914 individus en 2000, augmentera d'à peine 200 individus en 6 ans (2116 individus au recensement de 2006).
De taille moyenne et d'apparence robuste, le Cheval de Montagne du Pays Basque à une taille au garrot qui oscille entre 1,35 mètre et 1,45 mètre, avec une moyenne de 1,40 mètre, pour un poids avoisinant le 500 kilogrammes.
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Auteur | Claudie Quénéhen Ouadah © Reproduction Interdite |
La couleur de la robe est généralement alezane ou baie, mais elle peut également être noire, grise, aubère ou rouanne et peut comporter des marques blanches sur la tête et les membres. Par contre les robes pies et tachetées ne sont pas acceptées dans le standard de la race.
Les crins de la crinière et de la queue, qui est abondante, très touffue et attachée bas, sont fournis et souvent ondulés. Le toupet est abondant, il tend à tomber sur les yeux, tout particulièrement chez les mâles. La crinière, qui est abondante et qui peut être très longue, part de la nuque et court jusqu'au garrot.
La tête, de taille moyenne, présente un profil rectiligne ou légèrement concave, avec un front large, de petites oreilles, de larges naseaux, des yeux vifs et expressifs et des lèvres épaisses. Les longs poils présents sur les maxillaires et les lèvres épaisses permettent aux chevaux de manger des branches et des buissons épineux sans se blesser.
Son encolure très musclée est de longueur moyenne, son garrot est peu marqué, sa poitrine est de largeur moyenne, son dos droit est musclé, sa croupe arrondie est musclée, son corps robuste est musclé, ses membres bien proportionnés sont courts et robustes avec d'excellents aplombs et ses sabots sont solides.
Calme et courageux, le Cheval de Montagne du Pays Basque a un centre de gravité bas qui lui permet de se déplacer plus facilement dans son environnement et même sur la neige. Il est rustique et particulièrement bien adapté au climat local.
Il est élevé en Espagne, son pays d'origine, plus particulièrement dans la Communauté Autonome Basque, d'où son nom.
Autrefois cheval d'attelage et de trait très apprécié pour les travaux des champs, il était aussi employés pour produire des mulets.
L'utilisation du Cheval de Montagne du Pays basque est désormais rare pour la traction, mais il est parfois employé pour pratiquer la pêche récréative. Les juments servent aussi de race maternelle allaitante en croisement avec d'autres chevaux plus lourds.
Il est aujourd'hui essentiellement élevé pour la production de viande. Sa morphologie, très adaptée à la viande mais éloignée de celle que l'on réserve à l'équitation, est un frein sérieux pour les débouchés sur le marché du loisir et du sport.
AuteurAu cours de son évolution, ces quelques 10 dates ont marqué l'histoire du Cheval de Montagne du Pays Basque.
Il y a 9 relevés disponibles pour cette section, dont vous trouverez le détail ci-dessous. Le relevé le plus faible affiche un résultat de 100 sujets pour l'année 2001, tandis que le plus grand est de 4 556 individus en 2013.
1914 | 2 000 |
2001 | 100 |
2006 | 2 116 |
2010 | 3 801 |
2013 | 4 556 |
2014 | 4 479 |
2015 | 4 428 |
2016 | 4 385 |
2017 | 4 479 |
Il y a 7 relevés disponibles pour cette section, dont vous trouverez le détail ci-dessous. Le relevé le plus faible affiche un résultat de 30 sujets pour l'année 2001, tandis que le plus grand est de 215 individus en 2014.
2001 | 30 |
2010 | 137 |
2013 | 199 |
2014 | 215 |
2015 | 213 |
2016 | 194 |
2017 | 186 |
Il y a 7 relevés disponibles pour cette section, dont vous trouverez le détail ci-dessous. Le relevé le plus faible affiche un résultat de 420 sujets pour l'année 2001, tandis que le plus grand est de 3 471 individus en 2014.
2001 | 420 |
2010 | 3 065 |
2013 | 3 439 |
2014 | 3 471 |
2015 | 3 328 |
2016 | 3 208 |
2017 | 3 384 |
Il y a 6 relevés disponibles pour cette section, dont vous trouverez le détail ci-dessous. Le relevé le plus faible affiche un résultat de 3 065 sujets pour l'année 2010, tandis que le plus grand est de 3 471 individus en 2014.
2010 | 3 065 |
2013 | 3 439 |
2014 | 3 471 |
2015 | 3 328 |
2016 | 3 208 |
2017 | 3 384 |
Il y a 5 relevés disponibles pour cette section, dont vous trouverez le détail ci-dessous. Le relevé le plus faible affiche un résultat de 3 sujets pour l'année 2010, tandis que le plus grand est de 47 individus en 2017.
2010 | 3 |
2014 | 36 |
2015 | 34 |
2016 | 24 |
2017 | 47 |
Espagne Un pays qui a marqué l'histoire mondiale du cheval |
Association d'Éleveur de Chevaux de Trait du Pays Basque Un organisme de gestion du Cheval de Montagne du Pays Basque en France |
Storey's Illustrated Guide to 96 Horse Breeds of North America - Storey Publishing 2012 - 416 pages - Par Judith Dutson - Page 72 | |
Toutes les races du monde - Édition Delachaux et Niestlé 2014 - Par Élise Rousseau et Yann Le Bris - 543 pages - Page 92 | |
Wikipédia - Wikimedia Foundation Inc. - Encyclopédie libre - Site internet https://fr.wikipedia.org/wiki/Cheval_des_montagnes_du_Pays_basque | |
GeoNames - Base de données géographiques - https://www.geonames.org - Site internet https://www.geonames.org/countries/ES/spain.html |