La race surnommée le « petit cheval de fer » |
Le cheval canadien, qui a pour surnom « petit cheval de fer », a été introduit pour la première fois en Nouvelle France en 1663. Le premier chargement de douze chevaux a été envoyé par bateau par le roi Louis XIV. Il n'y a aucune trace de la race ou de la région de France d'où ils sont venus. Certains écrits mentionnaient le Haras Royal et l'on pense que la plupart des chevaux provenait d'ancêtres semblables au Poney Belge, au Percheron, au Breton, au Normand, à l'Arabe et au Dales. Ce qui est certain, c'est que les envois sont arrivés de façon régulière.
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Auteur | Claudie Quénéhen Ouadah © Reproduction Interdite |
Les premiers ont été donnés à des ordres religieux et à des passionnés par l'agriculture, bien qu'ils soient restés la propriété du roi pendant trois ans. Un contrat notarié obligeait les nouveaux propriétaires à élever les chevaux, à les entretenir et à rendre un poulain au bout de trois ans. Ce poulain était ensuite confié à une autre personne qui était alors tenue aux mêmes conditions de soin et de reproduction. En cas de rupture de contrat, des amendes de cent livres étaient prévues. Ce système d'élevage très réglementé a permis le développement rapide du Canadien dans la colonie française qui a prospéré malgré le manque de confort, le dur labeur et les mauvaises routes.
Entre 1665 et 1671, environ 82 chevaux, 75 juments et 7 étalons ont été importés et de 1665 à 1793, le nombre de chevaux en Nouvelle France est passé de 12 individus à 14 000. Jusqu'à la fin du régime français en 1760, les chevaux envoyés de France sont les seuls à être développés dans la colonie. Le contact avec les Anglais du Sud étant interdit car l'Angleterre et la France étaient en guerre. La topographie des Appalaches constituait également un formidable obstacle aux communications extérieures. A cette époque, il n'y avait pas de routes et le seul moyen de parcourir de longues distances était à pied ou en canoë.
Pendant près de cent ans, ces chevaux se sont multipliés dans un environnement fermé sans le bénéfice d'autres lignées. Leur source commune, leur manque de croisement et leur reproduction rapide ont créé un groupe génétique particulier qui a donné naissance à une race unique... Le Canadien.
Au XIXème siècle, les éleveurs ont croisé le Canadien avec différents types de chevaux, notamment le Canadien Pacer (une fusion avec le Narragansett Pacer) et des chevaux plus lourds, afin de répondre à une variété de besoins. Plus tard, des milliers de chevaux ont été exportés aux États Unis pendant la guerre civile et comme géniteurs menant à de nouvelles races telles que le Saddlebred, le Standardbred, le Missouri Fox Trotter et le Morgan. Ces exportations massives entraînent une chute considérable de la population de la race au Canada dans les années 1870.
Le livre généalogique est ouvert en 1886 afin de préserver la race et d'éviter une éventuelle extinction. En 1895, le vétérinaire Joseph Alphonse Couture a établi les normes d'élevage pour le Canadien et a fondé l'Association Canadienne des Éleveurs de Chevaux, toujours active aujourd'hui.
En 1913, le gouvernement canadien a ouvert un centre d'élevage à Cap Rouge, au Québec. En 1919, cette installation étant devenue trop petite, le programme de sélection a été transféré à Saint Joachim au Québec, où il a été géré conjointement par les gouvernements canadien et québécois.
En 1940, la Seconde Guerre mondiale mit fin au programme fédéral de sélection à Saint Joachim. À cette époque, le gouvernement du Québec a acheté plusieurs des chevaux et créé son propre programme d'élevage provincial à Deschambault. Dans les années 1960, ils travaillèrent à élever un cheval plus grand et plus raffiné, qui conviendrait parfaitement aux disciplines équestres. Pendant ce temps, d'autres éleveurs privés ont travaillé pour préserver le type de la race d'origine. Finalement, le troupeau de Deschambault a été vendu aux enchères en 1981.
Le Canadien était sur le point de disparaître pour la deuxième fois, avec moins de 400 chevaux inscrits dans le registre de la race et moins de 50 nouvelles inscriptions enregistrées chaque année. Cependant, des éleveurs dévoués ont sauvé le Canadien. Les nouvelles inscriptions se situaient autour de 50 par an en 1980 et atteignirent plus de 500 nouvelles inscriptions par an en 1999 et en 2000. Aujourd'hui, on trouve des chevaux canadiens dans presque toutes les disciplines. Que ce soit en équitation de loisirs, en compétition ou au travail, il y a un cheval Canadien pour tout le monde.
Le 30 avril 2002, le gouvernement a adopté un projet de loi faisant du Canadien un symbole officiel du Canada. Comme le Canadien est également « étroitement associé aux origines historiques et aux traditions agricoles du Québec », une loi similaire a été adoptée par la législature provinciale en novembre 2010, reconnaissant la race comme une « race patrimoniale du Québec ».
Le nom de la race a été défini en 1867, année de la Confédération du Canada, le terme générique de « Canadien » se référait uniquement à la langue française. À l'époque, il était naturel que le cheval, originaire de France et ayant commencé à se répandre dans la région coloniale française de la vallée du Saint Laurent, soit nommé « Canadien ».
Les trois types de chevaux Canadiens qui existaient autrefois ont aujourd'hui disparu, il s'agissait du type lourd, du type trotteur et du Canadien Pacer, un ambleur peut être issu de croisements entre le Canadien et la race disparue du Narragansett Pacer.
Sa tête courte et carrée au front large présente un profil rectiligne avec de grands yeux vifs et des oreilles plutôt courtes. Son encolure est puissante et portée haut, son poitrail est large et son garrot est légèrement saillant, ses épaules longues sont inclinées et musclées, son dos est, sa croupe musclée est légèrement inclinée et ses membres solides sont terminés par de grands sabots.
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Auteur | Claudie Quénéhen Ouadah © Reproduction Interdite |
Le Canadien est un cheval docile et vigoureux, il est aussi rustique, frugale, endurant et puissant et bénéficie d'une bonne longévité.
Présentant une grande variété de modèles au sein de la race, tout en restant dans les standards, le Canadien est un cheval très polyvalent qui peut montrer des qualités tant à la monte qu'à l'attelage.
Originaire du Québec, la race est élevée aux États Unis et au Canada, son pays d'origine.
Pour les disciplines olympiques, comme le saut d'obstacles et le dressage, on préférera les modèles les plus élancés et les plus grands. Pour l'équitation d'extérieur comme la randonnée ou le travail on choisira le modèle un peu plus trapu.
Il est utilisé par le service de police de Montréal depuis 1995 et c'est 10 individus, logés dans les Écuries du Mont Royal, qui parcourent la ville pour le compte de la police montée.
Le petit cheval de fer
Un mystère et une intrigue entourent la question de savoir quelle race de cheval a été envoyée des écuries royales du roi Louis XIV en Nouvelle France. Il ne fait toutefois aucun doute que les conditions des pionniers en Nouvelle France ont nourri une race de cheval entièrement nouvelle.
Jean Baptiste Colbert (ministre des Finances du roi Louis XIV) savait que tout cheval envoyé en Nouvelle France devait être la bête la plus robuste et la plus noble des écuries royales. Il devrait non seulement survivre au voyage de trois à cinq semaines et subsister dans les environnements les plus rudes, mais aussi faire preuve de suffisamment de grâce et de grandeur pour convaincre les seigneurs et les habitants de rester dans cette nouvelle colonie française et de s'y installer.
Le Canadien en est venu à incarner le caractère, la volonté et l'endurance de tous ceux qui sont venus chercher une nation dans la vaste et sauvage région sauvage du Canada.
Au début du XIXème siècle, les chemins de fer se déplaçaient vers l'ouest du continent et les nations indiennes des Grandes Plaines voyaient pour la première fois la force engendrée par la locomotive à vapeur. En ce qui concerne leurs expériences de vie, les Premières nations ont qualifié cette invention industrielle d'Iron Horse (cheval de fer).
Le Canadien était souvent désigné par le surnom de « petit cheval de fer » ou « petit cheval de fer ». Son caractère est frappant... Solidement construit, affichant une puissance phénoménale, allant de l'avant avec détermination et une endurance inégalée. L'action classique des jambes du Canadien donne au cavalier la sensation de s'asseoir sur un siège de voiture de train rembourré.
Étienne Faillon (de 1799 à 1870), prêtre catholique et historien de la première heure du Québec, décrit le cheval Canadien comme «...petit mais robuste, jarrets d'acier, crinière épaisse flottant dans le vent, yeux brillants et vifs, oreilles sensibles au moindre bruit, passant le jour ou la nuit avec le même courage, éveillés sous son harnais, fougueux, bon, doux, affectueux, suivant sa route avec le plus grand instinct pour venir sûrement à sa propre écurie... ».
AuteurAu cours de son évolution, ces quelques 19 dates ont marqué l'histoire du Canadien.
Il y a un relevé disponible pour cette section, dont vous trouverez le détail ci-dessous.
2017 | 6 400 |
Canada Un pays où le cheval est considéré comme un compagnon dont on ne se sépare pas | |
Province de Québec Une province liée aux origines du Canadien |
Association Canadienne des Éleveurs de Chevaux Un organisme de gestion du Canadien au Canada |
The Official Horse Breeds Standards Guide - The Complete Guide to the Standards of All North American Equine Breed - Voyageur Press 2009 - Fran Lynghaug - 672 pages - Page 356 | |
Storey's Illustrated Guide to 96 Horse Breeds of North America - Storey Publishing 2012 - 416 pages - Par Judith Dutson - Page 85, 86, 87, 88, 110, 238, 240, 315, 317 | |
Toutes les races du monde - Édition Delachaux et Niestlé 2014 - Par Élise Rousseau et Yann Le Bris - 543 pages - Page 430 | |
International Encyclopedia of Horse Breeds - Édition 1986 - 2007 - Par University of Oklahoma Press - 486 pages - Page 100, 101 | |
The Original Horse Bible - The Definitive Source for All Things Horse - Par Moira C. Reeve et Sharon Biggs - Édition i5 Publishing 2011 - 544 pages - Page 75 | |
Wikipédia - Wikimedia Foundation Inc. - Encyclopédie libre - Site internet https://fr.wikipedia.org/wiki/Canadien_(cheval) | |
Breeds of Livestock - Oklahoma State University - Department of Animal Science - http://afs.okstate.edu - Site internet http://afs.okstate.edu/breeds/horses/canadian/index.html | |
GeoNames - Base de données géographiques - https://www.geonames.org - Site internet https://www.geonames.org/countries/CA/canada.html | |
Système d'Information sur la Diversité des Animaux Domestiques - DAD-IS FAO - http://www.fao.org - Enquête sur les races de la FAO | |
European Farm Animal Biodiversity Information System (EFABIS) - Source de données européennes sur les races - FabisNet - Source de données européennes DAD-IS |