Un cheval élevé toute l'année dans des « tabounes » |
Également appelée Zabaïkal ou Transbaïkal, le Bouriate était autrefois très répandue dans la région de la République de Bouriatie, qui est l'ancienne République Socialiste Soviétique Autonome Bouriate. Il s'agit d'une région avec un climat continental où il n'y a qu'une centaine de jours par an sans températures glaciales. Les précipitations sont rares et en hiver quelques centimètres de neige seulement peuvent tomber. Les régions de la forêt, de la steppe et montagneuse de la Taïga étaient peu cultivés et principalement utilisées pour le pâturage, car la zone ouest semi-désertique avait un sol salé et sableux.
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Auteur | Claudie Quénéhen Ouadah © Reproduction Interdite |
Elevé toute l'année dans des « Tabounes », élevage extensif de chevaux sous la supervision de cavaliers intendants, sans alimentation supplémentaire, le Bouriate est l'un des plus petits chevaux de Sibérie, proche du Mongol. Dans la race, cependant, il existe des membres plus grands que la moyenne et d'autres plus petits, environ 1,20 mètre, mais tous sont du même type, la différence principale étant la taille.
Le Bouriate est parfaitement adapté aux conditions locales, climatiques et environnementales, ainsi, il prend du poids en été sur des maigres pâturages et en hiver utilise ses réserves de graisse protégé par une épaisse couche de poils. Ce n'est pas ces seules qualités, de nombreux chevaux de la race sont encore fertiles et capables de travailler à plus de vingt ans.
Très sain et très résistant, le Bouriate a une grande endurance et est capable de parcourir de longues distances. Il doit sa robustesse au dur traitement des habitants de la région, qui n'hésitaient pas à attacher les chevaux en sueur, après un travail, sans les abriter du vent et même par temps de gel à des températures de -40 °C, pendant trois à quatre heures, afin de les endurcir. Lorsqu'ils étaient entraînés au piquetage, ils étaient souvent soumis à un traitement encore plus sévère. Les chevaux en sueur étaient lavés à l'eau froide puis attachés au vent pendant quelques heures par temps de gel, puis revigoré plus tard avec de la nourriture et de l'eau. Cette pratique s'appelait « Vystojka » et aucune autre race, que le Bouriate et ses proches parents, n'était capable de résister à un tel « renforcement de la santé ».
Au XVIIème siècle, lorsque le besoin de chevaux plus lourds s'est fait sentir pour exécuter les travaux agricoles, le Bouriate a été « amélioré », à l'initiative des Russes, entrés sur le territoire de Zabaïkal en apportant avec eux de lourds chevaux de trait. Le célèbre haras de Chilkovski a développé la race Chilkov, qui finit par compter 1000 individus ayant une taille moyenne de 1,52 mètre. Mais cette nouvelle race était plus exigeante en matière d'alimentation et d'entretien.
Depuis 1897, des étalons Pur Sang ont été introduits sur le territoire de Zabaïkal pour améliorer la race et, dans certaines régions, le Trotteur a été utilisé. Les juments de ces chevaux améliorés conservent en général le type du cheval autochtone, tandis que les étalons perdent ces traits et ressemblent davantage à ses ascendants, le Trotteur et le Pur Sang. Dans tous les cas, la fertilité des chevaux améliorés est inférieure à celle du Bouriate originel.
La mécanisation dès 1950 a eu pour effet de mettre en danger la race, qui n'a pas de statut officiel, et qui va finir par disparaître si aucune mesure de protection n'est engagée.
La couleur de sa robe est généralement baie, dans toutes ses nuances, mais elle peut aussi être alezane ou grise. Il peut porter des marques primitives comme la raie de mulet sur le dos et des zébrures sur les membres.
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Auteur | Claudie Quénéhen Ouadah © Reproduction Interdite |
Sa tête, quelquefois forte, présente un profil rectiligne, son encolure est très courte, son dos droit est solide, sa longue croupe est inclinée, ses membres sont solides et ses sabots sont durs.
Courageux et capable de travailler dans des conditions très difficiles, le Bouriate se contente de peu de nourriture et supporte des températures extrêmement froides. Il possède parfois deux allures supplémentaires, dont l'amble.
Il est élevé en Russie, son pays natal, particulièrement dans la République de Bouriatie, d'où il tire son nom.
Grâce à son allure supplémentaire et à sa capacité à parcourir de très longues distances avec peu d'eau et de nourriture, le Bouriate est beaucoup utilisé comme cheval de selle. Cheval robuste, massif et très fort, il est parfois utilisé pour le transport et pour les petits travaux des champs.
AuteurAu cours de son évolution, ces quelques 3 dates ont marqué l'histoire du Bouriate.
Il y a un relevé disponible pour cette section, dont vous trouverez le détail ci-dessous.
1990 | 29 459 |
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1990 | 744 |
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1990 | 12 379 |
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1990 | 30 |
République de Bouriatie Une république liée aux origines du Chilkov | |
Russie Un des premiers pays détenteurs de chevaux au monde |
Toutes les races du monde - Édition Delachaux et Niestlé 2014 - Par Élise Rousseau et Yann Le Bris - 543 pages - Page 274 | |
Wikipédia - Wikimedia Foundation Inc. - Encyclopédie libre - Site internet https://fr.wikipedia.org/wiki/Bouriate_(cheval) | |
GeoNames - Base de données géographiques - https://www.geonames.org - Site internet https://www.geonames.org/countries/RU/russia.html | |
Système d'Information sur la Diversité des Animaux Domestiques - DAD-IS FAO - http://www.fao.org - Enquête sur les races de la FAO | |
European Farm Animal Biodiversity Information System (EFABIS) - Source de données européennes sur les races - FabisNet - Source de données européennes DAD-IS |